Chute du Loup blanc : « Les victimes ne pouvaient pas refuser »
Me Jean-Baptiste Cesbron, l’avocat de cinq plaignants, rappelle comment des adeptes sous emprise ont été ruinés.
« Nous sommes dans un cas typique d’abus de faiblesse dans une communauté sectaire ». Pour Me Jean-Baptiste Cesbron, l’avocat de cinq plaignants, les lourdes accusations qui pèsent sur Loup Blanc sont caractérisées. « Des personnes en recherche d’ésotérisme, d’une spiritualité plus exotique rencontrent ce personnage qui s’inventent des passés mythiques et attire des disciples. Il fait naître des envies, des désirs, il se rend indispensable et dans l’enseignement, il y a des stratégies pour briser l’individu, brimer et effacer l’égo des disciples, seule façon dit-il d’accéder à des prises de conscience supérieures développe l’avocat. Il y a des brimades et la disparition du libre arbitre, des gens vont se convaincre que la seule parole valable c’est celle du maître, c’est une emprise sectaire. Sous couvert d’expérience de chamanisme et de tantrisme pour faire évoluer son âme, il y avait ces relations sexuelles, mais tout ce qui venait du maître était parole d’Evangile, elles ne pouvaient pas refuser ».
L’avocat rappelle que certains se sont retrouvés ruinés et balaie toute naïveté : « Ils ont été trompés, affaiblis sans sommeil, avec très peu de nourriture, le gourou leur dit que l’on ne peut pas douter de sa parole, s’ils se questionnent, ils vont s’autoculpabiliser de le remettre en doute, c’est dramatique. Ils ne sont pas naïfs, il y a une accoutumance à la bizzarerie, le groupe devient fou dans une réalité alternative, en venant de l’extérieur, on ne peut pas être touché par ce discours ».[…]
